1 février 2024

Mérule et rénovation énergétique, peut-il y avoir une relation ?

Mérule et rénovation énergétique, peut-il y avoir une relation ?

Mérule et rénovation énergétique, peut-il y avoir une relation ?

La mérule s’installe dans les habitations lorsque les conditions d’humidité sont favorables à son développement. Une mauvaise rénovation énergétique induisant une augmentation de l’humidité dans le logement peut être la cause de l’apparition de mérule, d’autres champignons lignivores ou de moisissures.

La prise de conscience au regard du réchauffement climatique, la flambée des prix de l’énergie et les diverses aides de l’état sont autant de facteurs qui favorisent les projets de rénovation énergétique des bâtiments.

Ces dernières années, ce sont plusieurs centaines de milliers de projets de rénovation qui ont été réalisés dans l’habitat résidentiel. Réalisée sans prendre en compte la nature des matériaux constituant le bâtiment, les désordres préexistants tels que l’absence de ventilation ou l’humidité, une rénovation énergétique peut favoriser l’apparition de la mérule, d’autres champignons lignivores ou de moisissures.

Analyser l’état initial du bâtiment pour éviter l’apparition d’humidité !

L’amélioration énergétique d’un logement requiert une approche globale du bâtiment qui doit permettre d’envisager des travaux adaptés à la typologie de chaque logement et aux matériaux de construction qui le constituent.

En tout état de cause, dans un logement déjà humide, il est indispensable d’identifier les causes de cette humidité et trouver une solution pour régler ce problème avant d’engager des travaux de rénovation au risque d’accroître les problèmes d’humidité préexistants.

De nombreuses techniques de rénovation inappropriées peuvent poser des problèmes d’humidité :

  • La mise en place d’un doublage pour isoler des murs en pierre par l’intérieur avec un matériau non perméable à la vapeur (polystyrène e.g.),
  • L’absence de retour d’isolant sur les pourtours de fenêtre,
  • La pose en rénovation PVC sur d’anciens cadres en bois sans retour d’isolant et ventilation de l’ancien dormant,
  • La pose d’un isolant inadapté sur ou sous un plancher bois,
  • Le mauvais dimensionnement ou la mauvaise pose d’une ventilation mécanique contrôlée,
  • La suppression d’une ventilation naturelle lors de la mise en œuvre d’une isolation des murs par l’intérieur ou l’extérieur.
  • Le remplacement d’un nouveau système de chauffage impactant les ventilations existantes,
  • La suppression ou le mauvais dimensionnement d’amenées d’air sur des fenêtres lors de leur remplacement…

L’humidité dans le bâtiment, facteur de développement de la mérule, de champignons lignivores et de moisissures !

Dans les bâtis anciens, les parois en pierre, mortier, enduits à base de chaux ou plâtre ne sont pas totalement étanches à l’eau et doivent pouvoir laisser échapper l’humidité qu’elles absorbent naturellement. C’est pourquoi la mise en place d’une isolation « étanche » ne laissant pas respirer les matériaux anciens est à proscrire.

C’est ainsi qu’un bâtiment comportant des murs en béton non isolés se verra prescrire des travaux différents de ceux qui seront appliqués pour une construction en pierre de taille. La prise en compte des matériaux constituant les parois est primordiale et permet d’éviter l’apparition ultérieure de pathologies liées à l’humidité. L’isolation de l’enveloppe d’un bâtiment doit donc être réalisée avec précaution afin d’éviter l’apparition d’humidité qui favorise le développement de la mérule, des champignons lignivores ou des moisissures.

En plus de tenir compte du système constructif, la ventilation d’un logement doit faire partie intégrante du projet de rénovation. Il est donc indispensable de prendre en compte le renouvellement et la circulation d’air lors des travaux de rénovation énergétique.

Reconnaître la mérule