La petite vrillette
La petite vrillette est un coléoptère dont la larve xylophage vit notamment dans les bois d’œuvre (résineux) tels que les charpentes, les parquets, les menuiseries, etc.
Appartenant au groupe des coleoptères, à la famille des Anobiidae l’espèce communément rencontrée est Anobium punctatum de Geer.
A quoi ressemble la petite vrillette ?
L’insecte parfait est de couleur brun foncé, d’une forme demi cylindrique et d’une longueur variable de 2.5 à 4 mm. Cet insecte est facilement reconnaissable grâce à la présence de son pronotum en forme de capuchon qui recouvre sa tête. La femelle est généralement plus grosse que le mâle.
La larve de petite vrillette qui mesure de 3 à 7 mm est quant à elle de couleur blanc crémeux et dispose d’une fine pilosité à sa surface. Ses mandibules lui permettent de creuser des galeries et elle dispose de 3 paires de pattes. Extraite de sa galerie, la larve prend naturellement une position courbée (voir photo).
La biologie de la petite vrillette :
La sortie du bois des imagos (insecte parfait) de petite vrillette se fait généralement entre les mois de mai et septembre. Les mois de juin et juillet sont les mois ou l’on constate la plus forte émergence de trous de sorties et d’insectes parfaits. L’imago qui se déplace principalement en marchant peut également voler, il ne se nourrit pas et n’a qu’une fonction de reproduction. La durée de vie de la petite vrillette varie de 3 à 4 semaines.
Les larves ont un cycle larvaire dont la durée varie de 1 à 3 ans en fonction du taux d’humidité, de la valeur nutritive du bois est de la température ambiante. La présence d’un champignon lignivore dans le bois infesté par la petite vrillette est de nature à raccourcir le cycle larvaire tout comme une humidité du bois supérieure à 20%.
Nature des bois attaqués :
La petite vrillette peut infester autant les bois d’essence résineux que les bois feuillus. Les dégâts concernent principalement l’aubier, mais les dégradations peuvent également s’étendre au bois parfait lorsque celui-ci n’est pas duraminisé (épicéa par exemple). Les dégradations les plus connues de petites vrillettes sont celles qui concernent les meubles anciens en bois de résineux, en noyer, merisier ou en aulne. Il n’est d’ailleurs par rare de retrouver des insectes parfaits à l’intérieur de tiroirs restés fermés. La petite vrillette est très fréquemment rencontrée sur de nombreux bois d’œuvre tels que :
- Parquets en bois massif,
- Solivage bois dans des caves,
- Bois de charpente, lambourdes…
Même si de prime abord, la petite vrillette peut sembler moins à risque que le capricorne des maisons de part la taille des galeries et des dégradations qu’elle occasionne, cet insecte ne passera pas inaperçu compte tenu d’un cycle larvaire bien plus court et d’un nombre bien plus important de larves présentes dans le bois attaqué.
Aspect des dégâts :
Après le développement complet d’une première génération d’insectes, l’infestation par la petite vrillette est constatée grâce à la présence de trous de sortie circulaires dont le diamètre est de 1 à 3mm. La présence de coulure ou petits tas de vermoule témoignant de la sortie récente de l’insecte est régulièrement constatée. Les galeries d’Anobium punctatum qui communiquent entre elles sont du même diamètre que les orifices de sorties et sont orientées dans le sens du fil du bois. La vermoulure en forme de citron mesure moins d’1 mm de longueur.
Impact économique de la petite vrillette :
Même si le risque de voire une charpente s’effondrer à cause d’une infestation de petite vrillette est très faible, la coute durée du cycle larvaire et le nombre important d’individu est de nature à permettre une extension rapide de l’infestation à d’autres ouvrages bois (parquets) et aux meubles anciens présents dans l’habitation. C’est notamment le cas dans les habitations secondaires (maisons de vacances) qui ne sont pas chauffées ou mal aérés car inoccupées une partie de l’année. Un grand nombre d’œuvres d’art (tableau, sculpture) ont fait ou font l’objet d’attaques par de la petite vrillette.
Que faire en cas de doute ?
En cas de doute quant à une infestation par un insecte à larve xylophage, un professionnel du Réseau XYLODIAG pourra effectuer un état parasitaire afin d’identifier le type d’insecte xylophage à l’origine de la dégradation. La réalisation d’un traitement des bois pourra ainsi être décidée et adaptée en fonction des constatations réalisées in situ.